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Recyclage en France

Comment est organisée la filière de collecte du recyclage ?

Le recyclage s'organise en trois grandes étapes. Les déchets sont d'abord récoltés auprès des particuliers et des entreprises. Ils sont ensuite acheminés vers des centres de tri et de valorisation, où ils sont alors séparés en fonction de leur catégorie. Pour finir, ils rejoignent des unités de traitement adaptées dans lesquels ils vont être recyclés. Mais, comment la filière de collecte du recyclage s'organise-t-elle pour permettre à la chaîne de valorisation de nos déchets de fonctionner de façon optimisée ?    Les acteurs de la collecte des déchets    Le rôle des institutions dans la collecte des déchets à recycler    L'Union européenne harmonise les normes et la réglementation relative à la gestion des déchets sur le territoire européen. Chaque état membre doit respecter des principes fondateurs :  prévention, afin d'en limiter la production ;  précaution en matière de risques environnementaux liés à la gestion des déchets ;  proximité, pour un traitement au plus près des zones de production ;  pollueur-payeur qui responsabilise chaque industriel sur la prise en charge de ses déchets.  Sur cette base européenne, l'État français fixe les principales orientations au niveau national. Il s'appuie ensuite sur des services déconcertés, tels que la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) ou la Direction départementale des territoires (DDT), pour s'assurer que ces directives sont correctement suivies.  Les départements français établissent des plans spécifiques visant à garantir le ramassage, le stockage et la valorisation des déchets dans chaque commune de leur territoire. Ces dernières ont alors la responsabilité de mettre en place des moyens adaptés à disposition de leurs citoyens. Elles peuvent déléguer cette compétence à une communauté d'agglomération, un syndicat mixte ou intercommunal. La mission de collecte est parfois confiée à un organisme privé par l'intermédiaire d'un marché public.      Les éco-organismes    Les producteurs de déchets sont responsables de leur collecte et de leur valorisation. C'est le principe de la Responsabilité élargie du producteur (REP). Ils ont la possibilité de confier cette tâche à une structure à but non lucratif agréée par les pouvoirs publics : un éco-organisme, tel que Screlec. Notre éco-organisme assure, depuis 25 ans, une mission d'intérêt général pour la prise en charge des piles et batteries usagées en conformité avec la REP.  Les entreprises signent un contrat d'adhésion avec l'éco-organisme qui va alors garantir la gestion de leurs obligations légales en matière de collecte et de recyclage. Il va faciliter et optimiser la gestion des déchets sur l'ensemble de leur cycle de recyclage. L'éco-organisme joue également un rôle d'ambassadeur auprès de ses adhérents, afin d'encourager l'incorporation de matériaux recyclés dans la conception de nouveaux produits et leur recyclage en fin de vie.    Les entreprises du recyclage    Il existe 1 300 entreprises de recyclage sur le territoire français. Leur rôle est de développer la collecte et le traitement des déchets. Leur objectif ? Produire de nouvelles matières premières à partir de nos déchets.  La place des citoyens dans la filière de collecte et de recyclage des déchets  Les citoyens constituent le premier maillon de la chaîne de collecte et de recyclage. D'après un sondage IFOP de 2023, 9 français sur 10 estiment que trier ses déchets est un acte facile. La simplification des gestes de tri et la mise en place des pictogrammes de l'info-tri visent à encourager le réflexe du tri. Aujourd'hui, en France, chaque habitant trie en moyenne 72 kg de déchets par an. Le papier-carton, le verre et les emballages plastiques sont les déchets qui ont connu la plus forte progression en matière de collecte.    Les points de collecte    Le rôle des points de collecte    Les points de collecte ont pour rôle d'accueillir l'ensemble des déchets recyclables des particuliers et des entreprises. Un produit qui y est déposé peut avoir plusieurs destinées :  il peut être directement remis sur le marché de l'occasion si son état le permet ;  il peut être réparé avant d'être à nouveau proposé aux consommateurs ;  il peut être valorisé par un nouvel usage si son utilisation initiale n'est plus possible ;  il peut être recyclé pour créer de nouveaux produits.  La répartition des points de collecte sur le territoire national    En France, il existe aujourd'hui plus de 65 000 points de collecte. On les retrouve dans les déchèteries, les points d'apport volontaires, les grandes surfaces alimentaires, de mobiliers ou d'électroménager, et même au sein de certains locaux professionnels.  Pour trier facilement et sans se tromper, le ministère de la Transition écologique met à disposition un outil qui permet de s'assurer que l'objet est dirigé vers le bon bac de tri et de trouver le point de collecte approprié le plus proche de chez soi.  L'organisation des points de collecte  Dans un point de collecte, on retrouve différents bacs de tri. Chacun accueille un déchet spécifique et se différencie par sa couleur :  le bac vert recueille le verre (bouteilles, pots, bocaux) ;  le bac bleu reçoit les papiers (magazines, journaux, enveloppes, livres, cahiers) ;  le bac jaune pour les emballages en carton ou en plastique ;  le bac gris est destiné aux ordures ménagères qui ne peuvent être affectées à aucun des autres bacs de tri.  Il existe ensuite des contenants spéciaux pour les biodéchets (restes alimentaires et produits biodégradables), les piles, les ampoules, les cartouches d'encre, les médicaments, les vêtements et les chaussures, les appareils électroménagers et les encombrants. Pour un recyclage optimal de nos déchets, il est important de déposer chaque objet dans le bon bac de tri, chacun étant ensuite dirigé vers l'usine adaptée à son retraitement et sa valorisation. 

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Découvrez les enjeux logistiques du recyclage des batteries

Les enjeux logistiques du recyclage des batteries

L'économie circulaire appliquée aux batteries électriques réduit leur impact écologique, tout en offrant une indépendance vis-à-vis des ressources nécessaires à leur fabrication. Pour être efficace, le recyclage des batteries se prépare dès la phase de production. Cette gestion logistique représente un défi majeur dans un contexte de demande croissante en batteries électriques. Focus sur les enjeux logistiques du recyclage des batteries.    La logistique de production des batteries : sécuriser et tracer  La fabrication des batteries est un processus complexe qui inclut de nombreuses étapes : extraction minière, conception des divers éléments, transport et assemblage. Dans cette chaîne de production, les enjeux logistiques visant à favoriser le recyclage portent sur :  La sécurisation de l'approvisionnement ;  La traçabilité.  Cobalt, lithium, nickel ou cuivre entrent dans la composition des batteries. Pour l'ensemble de ces métaux, un approvisionnement durable passe par des ressources bien gérées. Or, ces composants vont connaître une importante demande dans les années à venir avec le développement de la mobilité électrique. Par ailleurs, extraits à l'étranger (Chine, Argentine, Australie…), ils impliquent une dépendance au contexte géopolitique. Le recyclage des batteries usagées offre un accès direct à la ressource et apporte une réponse à ces deux contraintes logistiques fortes en le sécurisant.  En parallèle, la traçabilité des composants permet de connaître leur provenance et donc de prendre conscience, puis de réduire leur impact environnemental et sociétal. L'origine des matières premières, l'historique de production, la durée de vie sont des éléments indispensables pour établir la traçabilité d'une batterie. Avantages non négligeables, elle atteste de la conformité des produits et donne la possibilité de mettre en place des rappels efficaces en cas de problème sur un lot de fabrication. Le 18 février 2027, le passeport de batterie entrera en vigueur sous forme d'un QR Code. Les batteries issues du réemploi, quant à elles, bénéficieront d'un second passeport qui sera relié à celui d'origine. Bien tracée, une batterie sera plus facilement recyclable puisqu'elle sera correctement triée et dirigée vers le processus adapté à sa valorisation.    La logistique liée à la collecte et au stockage des batteries : gérer les risques  En France, on dénombre plus de 65 000 points de collecte : grandes surfaces, locaux professionnels, déchèteries, etc. Une fois recueillies, les batteries sont acheminées vers des centres de regroupements régionaux et stockées dans des fûts. À partir de 4 tonnes, les fûts prennent la direction des centres de tri.  Le stockage des batteries est soumis à une réglementation stricte. Trois arrêtés ont été publiés le 22 décembre 2023 afin de prévenir les risques d'incendie sur les sites de stockage et faciliter l'intervention des services de secours le cas échéant. Les batteries Li-ion sont qualifiées de « produits combustibles » en raison de leurs composants inflammables. À partir de 5 000 m3, leur stockage est soumis à la réglementation des installations classées pour l'environnement (ICPE) et doit faire l'objet d'une déclaration. Plus le volume entreposé augmente, plus les exigences de sécurité se renforcent. Or, cette logistique de stockage très encadrée génère un coût élevé. Pour le diminuer, la durée d'entreposage doit être la plus courte possible. Ceci implique un accès rapide à l'étape du recyclage et donc une certaine disponibilité en usines de retraitement des batteries.    La logistique du recyclage des batteries : valoriser  Le programme gouvernemental France 2030, qui intègre une stratégie nationale sur les batteries, a pour vocation d'encourager le recyclage des batteries. L'objectif est de récupérer 50 % du lithium en 2027, puis 80 % en 2031. Pour le cobalt, le plomb, le cuivre et le nickel, les taux de récupération devront atteindre 90 % en 2027, puis 95 % en 2031. Actuellement, environ 78 % du poids d'une batterie est recyclé sous forme de métaux ou d'alliages, puis réutilisé pour la fabrication de nouveaux produits. Le contrôle du flux des batteries en fin de vie apparaît comme un enjeu logistique incontournable dans l'étape du recyclage.  Le recyclage se déroule en trois temps : le démontage, le traitement puis la valorisation. Ces étapes, qui exigent des compétences spécifiques, peuvent être effectuées par différentes entreprises. Afin d'accompagner la progression du marché des batteries en France, la création d'usines de recyclage s'avère aujourd'hui nécessaire pour une économie circulaire efficiente.    Les enjeux environnementaux de la logistique des batteries  Des métaux lourds, comme le lithium, le cobalt et le nickel, entrent dans la composition des batteries. Pendant la production, l'alimentation en matières premières nécessite une phase d'extraction qui génère des conséquences sur les écosystèmes. En fin de vie, ces composants sont polluants et certains sont même cancérigènes. Ils peuvent s'accumuler dans la chaîne alimentaire. Une batterie jetée aux ordures ménagères, ou dans la nature, va contaminer les sols, l'air et l'eau, et ce, pendant des dizaines d'années. En permettant la récupération de ces métaux, la collecte et le retraitement des batteries usagées représentent un enjeu environnemental de taille. Non seulement ils limitent le recours à l'exploitation minière pour de nouvelles productions, mais ils évitent également le relargage des métaux lourds dans le milieu naturel.  La logistique du recyclage des batteries sécurise l'approvisionnement en métaux rares tout en réduisant leur impact environnemental. Elle repose sur la traçabilité, la collecte, le stockage réglementé et le traitement des batteries usagées, afin de les réintégrer dans le cycle de production et contribuer ainsi à l'économie circulaire. 

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Evaluation du cycle de vie des batteries

Évaluation du cycle de vie des batteries

Les batteries que nous employons au quotidien fonctionnent comme des accumulateurs d’énergie disposant d’un nombre de cycles prédéterminé et d’une durée de vie moyenne, déterminés par leur composition et l’usage qui en est fait. Il est recommandé de toujours connaître le cycle de vie des batteries que vous utilisez pour savoir pendant combien de temps vous pourrez vous en servir et quand il sera nécessaire de les remplacer.     Le principe du cycle de vie des batteries  Le cycle de vie des batteries correspond au nombre de charges et de décharges successives qu’elles peuvent supporter sans perdre de leurs performances. Au fil des utilisations, une batterie va en effet perdre de son efficacité et ne se rechargera pas en totalité. On estime que la durée de vie moyenne d’une batterie est le nombre de cycles de charge que vous pourrez réaliser jusqu’à ce qu’elle ne parvienne plus à atteindre 80 % de sa capacité de base.  Dans la vie de tous les jours, il peut être utile de connaître la capacité restante au sein d’une batterie. La meilleure manière de procéder consiste à retirer la batterie à tester de son appareil et de mesurer sa tension à l’aide d’un multimètre. Une fois connecté aux bornes de la batterie, cet appareil vous indiquera sa tension en volts. On considère en général qu’une batterie ou une pile est hors d’usage si le nombre indiqué par le multimètre correspond à moins de la moitié du niveau de tension spécifié sur le produit d’origine. S’il s’agit d’une batterie de voiture électrique ou hybride, il est possible de vérifier précisément sa durée de vie en réalisant un test de charge auprès d’un concessionnaire ou en vous rendant dans un atelier de réparation. Le test permet de connaître la capacité restante de la batterie et de déterminer quand celle-ci aura besoin d’être remplacée.    La durée de vie des batteries par type  Le cycle de vie des batteries dépend principalement des matériaux entrant dans leur composition et de leur mode de fonctionnement. Les batteries au plomb possèdent une durée de vie très variable, comprise entre 3 et 12 ans. Il est possible de trouver des batteries ouvertes (avec un électrolyte d’acide sulfurique dilué dans de l’eau distillée) et des batteries fermées (avec un électrolyte gélifié). Les secondes sont plus simples d’utilisation et souffrent moins des températures mais leur durée de vie est plus courte. Pour augmenter leur durabilité, des recharges régulières à 100 % sont recommandées. Utilisées sur les panneaux solaires, les batteries Gel sont des modèles à électrolyte gélifié. Elles peuvent supporter environ 900 cycles de charge et être conservées pendant une durée moyenne de 20 ans.  Les batteries au nickel sont réputées pour leur longue durée de vie. Les modèles nickel-cadmium (NiCd) sont résistants aux chocs, ne sont pas affectés par les écarts de température et peuvent être employés pour une durée allant de 12 à 15 ans. Sur des produits dotés d’une faible autonomie comme les appareils photo, vous pourrez trouver aussi des batteries nickel métal hydrure (NiMH). Avec une utilisation à 80 % de décharge, ces modèles peuvent fonctionner durant 500 à 700 cycles.  Les batteries au lithium-ion font partie des plus répandues dans le monde à l’heure actuelle. Pour un fonctionnement optimal, il est recommandé de les manipuler à une température ambiante de 20 °C environ, de privilégier les charges partielles (entre 20 % et 80 % de leur capacité) et de les stocker à l’abri du soleil et de l’humidité. Dans ces conditions, elles peuvent être employées durant 300 à 500 cycles de charge, pour une durée de 2 à 3 ans. Consultez notre article dédié pour plus d'information sur les différents types de batterie.   Comment maximiser la durée de vie d’une batterie ?  Afin de prolonger la durée de vie du cycle de batterie, plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Tout abord, il est essentiel de prendre en compte la profondeur de décharge de votre batterie. Il s’agit de son cycle de charge et de décharge complet. Avec une profondeur de décharge correspondant à 70 %, ce sont les 70 % de l’énergie disponible dans la batterie qui sont utilisés et les 30 % restants qui sont conservés en réserve. Moins la profondeur de décharge est grande, plus le nombre de cycles total pouvant être réalisé est élevé. Il est donc important de prendre en considération ces deux aspects pour une utilisation optimale de votre batterie. Une batterie au lithium-ion peut par exemple être conservée pour une longue durée grâce à sa faible profondeur de décharge.  Pour garder une batterie pendant longtemps, il est également indispensable d’éviter les conditions de température extrêmes en mesure de la détériorer. Les températures extérieures sont un facteur important de dégradation pour des piles ou des batteries. Vous devrez éviter au maximum les environnements trop froids ou trop chauds. Ceux-ci sont connus pour réduire la durée de vie des accumulateurs de tous types.  Un autre point à ne pas négliger concerne le recours à des cycles complets. Il est préférable de ne jamais vider totalement une batterie et de rester le plus souvent entre 100 % et 50 % de profondeur de décharge. Dans le cas d’une batterie au lithium, les charges et les décharges partielles contribuent à augmenter sa durée de vie. Sur le plan de l’entretien, pensez à garder vos batteries au sec, dans des endroits bien ventilés. Il est conseillé de garder vos batteries retirées à une capacité d’au moins 50 % lorsque vous les stockez hors de vos appareils. 

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Partenariat entre RE-Lion Factory et Screlec Batribox

RE-LION® Factory x Screlec-Batribox : un partenariat pour réinventer l’avenir des batteries

Lors du salon Auto-Eco 2024, un événement incontournable pour les acteurs de la mobilité électrique et de l'économie circulaire, Hugo Bouquet de Jolinière a eu l’opportunité de rencontrer Sébastien Lenzi, co-fondateur de RE-LION Factory. Spécialisée dans le reconditionnement des batteries lithium-ion, cette entreprise innovante œuvre à prolonger la durée de vie des batteries issues de la mobilité tout en minimisant leur impact environnemental. Accompagné par Screlec-Batribox, acteur clé de la gestion de la fin de vie des batteries, RE-LION® Factory s’inscrit dans une démarche visant à optimiser la seconde vie des ressources. Dans cette interview, Sébastien Lenzi partage les enjeux de ce modèle circulaire et l’importance du partenariat stratégique avec Screlec-Batribox pour bâtir un avenir plus durable. Présentation de RE-LION® Factory et de son activité   Hugo Bouquet de Jolinière : Pouvez-vous nous présenter RE-LION® Factory et nous expliquer en quoi consiste votre activité ? Sébastien Lenzi : RE-LION® Factory est spécialisée dans le reconditionnement des batteries lithium-ion, principalement issues de la mobilité électrique. Notre mission est de prolonger leur durée de vie en les réutilisant dans des applications en seconde vie. Actuellement, nous visons le reconditionnement de 3,5 millions de cellules par an d'ici 2025, évitant ainsi leur recyclage prématuré. Cela passe par un processus strict, qui inclut le diagnostic de chaque batterie, la traçabilité, et la réaffectation dans des solutions adaptées. Nous croyons en un avenir où les batteries stationnaires seront majoritairement issues de celles déjà utilisées dans la mobilité électrique. Grâce à nos technologies avancées, notamment des analyses prédictives et une approche d’éco-conception, nous sommes capables de prolonger la durée de vie des batteries tout en réduisant les coûts liés à la production de batteries neuves. Cette approche s’inscrit pleinement dans une démarche d’économie circulaire, maximisant la réutilisation des ressources et minimisant les déchets électroniques ainsi que les émissions de CO2. Hugo Bouquet de Jolinière : Quels sont les principaux enjeux de ce modèle ? Sébastien Lenzi : L'un des principaux défis est de s'assurer que les batteries lithium-ion usagées soient traitées de manière à réduire leur impact environnemental, en particulier dans le secteur de la mobilité électrique. Notre objectif est de mettre en place une filière qui garantisse non seulement la durabilité, mais aussi une performance équivalente à celle des batteries neuves. L’intérêt du partenariat avec Screlec-Batribox   Hugo Bouquet de Jolinière : Quel est l’intérêt pour vous de collaborer avec Screlec-Batribox ? Pourquoi avoir choisi cet éco-organisme ? Sébastien Lenzi : Le partenariat avec Screlec-Batribox est essentiel pour nous. Il nous permet de garantir un approvisionnement régulier et traçable en batteries lithium usagées issues de la mobilité, tout en s'assurant que ce processus respecte les principes de l'économie circulaire. Screlec est un éco-organisme reconnu dans la gestion des déchets de batteries, et leur expertise dans la collecte et la gestion de ces ressources nous est indispensable pour atteindre nos objectifs. Ce partenariat est aussi une manière de répondre aux enjeux de l'économie circulaire, en récupérant par exemple des batteries de vélos électriques et d'autres dispositifs de mobilité légère. Grâce à la solidité de cette collaboration, nous pouvons développer notre activité tout en réduisant notre dépendance aux matières premières et en optimisant la réutilisation des ressources existantes. La place de la seconde vie dans votre modèle économique   Hugo Bouquet de Jolinière : Quelle est la place du principe de la seconde vie dans votre modèle ? Sébastien Lenzi : La seconde vie est véritablement au cœur de notre modèle économique. Les batteries lithium-ion possèdent encore un énorme potentiel après leur première utilisation, et il serait dommage de ne pas en tirer parti. Chez RE-LION® Factory, nous avons développé une expertise en matière de diagnostics poussés, permettant de déterminer précisément l’état de santé (SOH) de chaque cellule. Grâce à ce diagnostic minutieux, nous réintégrons les cellules dans des applications adaptées, ce qui permet d’allonger leur durée de vie de 8 à 10 ans. Nos solutions énergétiques, basées sur une analyse prédictive et une éco-conception rigoureuse, offrent des performances comparables à celles des batteries neuves. Cette approche contribue à réduire l'extraction de nouvelles ressources et à minimiser les déchets électroniques, tout en permettant à nos clients de bénéficier de solutions énergétiques fiables et durables. Les valeurs partagées avec Screlec-Batribox   Hugo Bouquet de Jolinière : Quelles valeurs vous lient à Screlec ? Sébastien Lenzi : Nous partageons avec Screlec des valeurs fondamentales telles que la durabilité, la responsabilité environnementale et l'innovation. Ensemble, nous croyons en la nécessité de prolonger la durée de vie des ressources pour limiter les impacts écologiques. L'économie circulaire est au cœur de nos activités, et c'est cette vision commune qui sous-tend notre partenariat. Ce partenariat s’inscrit dans une gestion responsable des batteries, allant du diagnostic initial au réemploi, avant d’envisager le recyclage final. Nous avons à cœur de maximiser l'utilisation des batteries dans des applications de seconde vie avant leur recyclage, afin de minimiser les déchets. Hugo Bouquet de Jolinière : En un mot, comment qualifieriez-vous votre partenariat avec Screlec ? Sébastien Lenzi : Collaboratif.   Interview réalisée par Hugo Bouquet de Jolinière, Responsable développement e-mobilité et service industriel

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Usine de production de batteries VoltR

VoltR x Screlec-Batribox : un partenariat prometteur pour une économie circulaire des batteries

Screlec-Batribox s’est donné pour mission la préservation de l’environnement et la réduction de l’extraction de nouvelles matières premières. Pour maximiser l’impact de la collecte, le traitement des déchets n’est pas l’unique réponse au recyclage des piles et batteries. L’éco-organisme s’emploie à bâtir un écosystème d’acteurs du réemploi et du reconditionnement à travers des projets pilotes. Maxime Bleskine, directeur général de VoltR revient sur un partenariat porteur de sens.   Créée en décembre 2022, VoltR est une entreprise née d’un projet intrapreneurial, dédiée exclusivement au reconditionnement des batteries au lithium. Par cette spécificité, elle s’adresse aux marchés de l’industrie automobile, de la micro-mobilité (les moyens de transport léger), du stockage stationnaire et des applications portables électroniques (outillage, batteries de smartphones, terminaux de paiement…). Face à la forte croissance de ces segments, la proposition de VoltR est claire : privilégier la seconde vie avant d’utiliser des procédés plus destructifs. Une réponse qui fait sens à l’horizon du nouvel agrément sur les filières REP Piles et accumulateurs portables.   Un engagement commun pour la seconde vie des batteries Après un premier cycle d’utilisation, 68% des cellules contenues dans les accumulateurs d’appareils électroniques et de véhicules électriques sont encore en état de fonctionner. Ce potentiel de réemploi ouvre des perspectives tant écologiques qu’économiques. Depuis l’été 2023, avec la mise à disposition d’un premier lot d’accumulateurs usagés, puis, en 2024, avec la signature d’un contrat de partenariat, Screlec-Batribox et VoltR unissent leurs forces pour révolutionner la gestion des batteries en fin de vie. L’objectif est de réutiliser les cellules viables dans des applications de seconde vie adaptées à leur performance résiduelle. En confiant des gisements à VoltR, l’éco-organisme contribue à tester le processus industriel et à définir un schéma logistique adapté aux enjeux économiques et environnementaux.   « Une fois acheminées jusqu’à notre usine de traitement à Angers, nous démantelons les batteries, dissocions les composants, les testons et les qualifions pour fabriquer de nouveaux packs batteries. Ces packs sont ensuite commercialisés à des industriels intégrateurs. »   Aujourd’hui, VoltR affiche un taux de rebut de 20 à 25%. Un taux qui risque d’évoluer avec la montée en puissance de l’activité mais qui sera compensé par les investissements de la start-up en R&D pour affiner les pronostics de durée de vie des cellules et optimiser ainsi le taux de réemploi.   La remanufacture n’est pas le seul axe de travail VoltR. L’entreprise propose également un service de collecte à destination des metteurs sur le marché non adhérents à un éco-organisme : mise à disposition de contenants homologués, service d’enlèvement et de transport, prise en charge des formalités déclaratives pour garantir la traçabilité.   Un partenariat structurant et précurseur Pour VoltR, le partenariat avec Screlec-Batribox est stratégique. « Notre objectif est d’aider à structurer la filière française puis européenne de la fin de vie des batteries et de devenir un leader de la remanufacture. Un but impossible à atteindre sans s’associer avec un éco-organisme. » La démarche proactive de Screlec-Batribox en faveur de la seconde vie a convaincu VoltR de monter un projet pilote. En coordonnant la fin de vie d'une grande partie des batteries collectées en France, l’éco-organisme offre un accès privilégié aux gisements de batteries usagées. En échange, la start-up fournit des rapports de diagnostic détaillant le taux de rebut, de réutilisation et les performances résiduelles des cellules. « Cela permet de qualifier les gisements et d'évaluer l'intérêt de pérenniser et rééditer les opérations. »   « Les éco-organismes sont centraux dans l’organisation, la coordination de la filière. VoltR a vocation à devenir un partenaire de confiance. »   Screlec-Batribox et VoltR partage une même vision de l’avenir, rendant ce partenariat structurant et précurseur. « La seconde vie ne se substitue pas au recyclage. Elle ne doit pas se développer au détriment des autres acteurs de la filière. VoltR est un maillon supplémentaire dans la chaîne de valeur. »   Cette démarche est non seulement vertueuse d'un point de vue écologique mais elle consolide également la souveraineté énergétique et économique française et européenne. VoltR et Screlec-Batribox posent ainsi les bases d'une filière durable et innovante pour la gestion des batteries en fin de vie, intégrant pleinement les principes de l'économie circulaire.   VoltR en quelques chiffres 1 tonne de batteries traitées par mois 1 usine de traitement basée à Angers 1 bureau d’études basé à Paris 60 clients 23 collaborateurs 1 million d’euros de chiffre d’affaires (prévision sur 12 mois glissants) 1 levée de fonds d’amorçage de 2 millions d’euros (fin 2023) 1 série A pour financer une usine de production (fin 2024)

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