VoltR x Screlec-Batribox : un partenariat prometteur pour une économie circulaire des batteries

Screlec-Batribox s’est donné pour mission la préservation de l’environnement et la réduction de l’extraction de nouvelles matières premières. Pour maximiser l’impact de la collecte, le traitement des déchets n’est pas l’unique réponse au recyclage des piles et batteries. L’éco-organisme s’emploie à bâtir un écosystème d’acteurs du réemploi et du reconditionnement à travers des projets pilotes. Maxime Bleskine, directeur général de VoltR revient sur un partenariat porteur de sens.

 

Créée en décembre 2022, VoltR est une entreprise née d’un projet intrapreneurial, dédiée exclusivement au reconditionnement des batteries au lithium. Par cette spécificité, elle s’adresse aux marchés de l’industrie automobile, de la micro-mobilité (les moyens de transport léger), du stockage stationnaire et des applications portables électroniques (outillage, batteries de smartphones, terminaux de paiement…). Face à la forte croissance de ces segments, la proposition de VoltR est claire : privilégier la seconde vie avant d’utiliser des procédés plus destructifs.

Une réponse qui fait sens à l’horizon du nouvel agrément sur les filières REP Piles et accumulateurs portables.

Les fondateurs de la start-up VoltR

 

Un engagement commun pour la seconde vie des batteries

Après un premier cycle d’utilisation, 68% des cellules contenues dans les accumulateurs d’appareils électroniques et de véhicules électriques sont encore en état de fonctionner. Ce potentiel de réemploi ouvre des perspectives tant écologiques qu’économiques.

Depuis l’été 2023, avec la mise à disposition d’un premier lot d’accumulateurs usagés, puis, en 2024, avec la signature d’un contrat de partenariat, Screlec-Batribox et VoltR unissent leurs forces pour révolutionner la gestion des batteries en fin de vie. L’objectif est de réutiliser les cellules viables dans des applications de seconde vie adaptées à leur performance résiduelle. En confiant des gisements à VoltR, l’éco-organisme contribue à tester le processus industriel et à définir un schéma logistique adapté aux enjeux économiques et environnementaux.

 

« Une fois acheminées jusqu’à notre usine de traitement à Angers, nous démantelons les batteries, dissocions les composants, les testons et les qualifions pour fabriquer de nouveaux packs batteries. Ces packs sont ensuite commercialisés à des industriels intégrateurs. »

 

Aujourd’hui, VoltR affiche un taux de rebut de 20 à 25%. Un taux qui risque d’évoluer avec la montée en puissance de l’activité mais qui sera compensé par les investissements de la start-up en R&D pour affiner les pronostics de durée de vie des cellules et optimiser ainsi le taux de réemploi.

 

La remanufacture n’est pas le seul axe de travail VoltR. L’entreprise propose également un service de collecte à destination des metteurs sur le marché non adhérents à un éco-organisme : mise à disposition de contenants homologués, service d’enlèvement et de transport, prise en charge des formalités déclaratives pour garantir la traçabilité.

 

Un partenariat structurant et précurseur

Pour VoltR, le partenariat avec Screlec-Batribox est stratégique. « Notre objectif est d’aider à structurer la filière française puis européenne de la fin de vie des batteries et de devenir un leader de la remanufacture. Un but impossible à atteindre sans s’associer avec un éco-organisme. »

La démarche proactive de Screlec-Batribox en faveur de la seconde vie a convaincu VoltR de monter un projet pilote. En coordonnant la fin de vie d’une grande partie des batteries collectées en France, l’éco-organisme offre un accès privilégié aux gisements de batteries usagées. En échange, la start-up fournit des rapports de diagnostic détaillant le taux de rebut, de réutilisation et les performances résiduelles des cellules. « Cela permet de qualifier les gisements et d’évaluer l’intérêt de pérenniser et rééditer les opérations. »

 

« Les éco-organismes sont centraux dans l’organisation, la coordination de la filière. VoltR a vocation à devenir un partenaire de confiance. »

 

Screlec-Batribox et VoltR partage une même vision de l’avenir, rendant ce partenariat structurant et précurseur. « La seconde vie ne se substitue pas au recyclage. Elle ne doit pas se développer au détriment des autres acteurs de la filière. VoltR est un maillon supplémentaire dans la chaîne de valeur. »

 

Cette démarche est non seulement vertueuse d’un point de vue écologique mais elle consolide également la souveraineté énergétique et économique française et européenne. VoltR et Screlec-Batribox posent ainsi les bases d’une filière durable et innovante pour la gestion des batteries en fin de vie, intégrant pleinement les principes de l’économie circulaire.

 

VoltR en quelques chiffres

  • 1 tonne de batteries traitées par mois
  • 1 usine de traitement basée à Angers
  • 1 bureau d’études basé à Paris
  • 60 clients
  • 23 collaborateurs
  • 1 million d’euros de chiffre d’affaires (prévision sur 12 mois glissants)
  • 1 levée de fonds d’amorçage de 2 millions d’euros (fin 2023)
  • 1 série A pour financer une usine de production (fin 2024)